À travers le regard de douze artistes, l’exposition « À fleur de peau » met en exergue les rapports entre la ville et ses habitant.e.s. Plus précisément, il s’agit d’observer comment l’architecture et l’urbanisme peuvent modifier et influencer nos comportements, nos corps et nos psychés. « À fleur de peau » ne cherche pas l’exhaustivité et l’impartialité et tente de dresser un panorama engagé et poétique de différentes approches artistiques.
Les villes évoluent, s’étendent, se fragmentent, parfois elles s’éteignent. Les habitant.e.s sont directement concerné.e.s et l’expérimentent tous les jours. Ces impacts sont très différents suivant l’origine sociale et les moyens financiers de chacun.e.
De nombreuses thèses féministes étudient l’histoire des villes en regard de celle du patriarcat – l’autorité détenue par les hommes à l’exclusion des femmes. Les hommes sont célébrés dans l’espace public à travers des noms de rues, de bâtiments ou encore des statues et les femmes invisibilisées. Les hommes s’approprient la sphère publique, créant parfois des atmosphères de contrainte, et amènent à une peur, parfois inconsciente, de l’espace urbain marqué par des stratégies d’évitements afin d’éviter d’être importunée.
Marilou Poncin (France, 1992), elle, met en relation cartographie urbaine et radiographie des corps – la ligne de métro devient une artère battante. Chairs, esprits et rues se confondent au profit du collectif et du commun.
