Mika Rottenberg
Palais de Tokyo, Paris
2016

À l’occasion de sa deuxième exposition monographique en France, près de dix ans après celle que lui a consacrée La maison rouge (Paris) en 2008, Mika Rottenberg (née en 1976, à Buenos Aires) réinvente pour le Palais de Tokyo plusieurs des installations vidéos qui ont fait sa renommée internationale, dont NoNoseKnows (2015) – remarquée lors de la 56e Biennale de Venise – Bowls Balls Souls Holes (2014), SEVEN (2011) et Squeeze (2010),  tout en présentant une sélection d’œuvres récentes et inédites conçues spécialement pour l’exposition.

Pour ses œuvres, Mika Rottenberg fait régulièrement appel à des femmes dont les particularités physiques sont vantées ou mises à disposition sur Internet. Leurs corps, hors des normes et des canons actuels, inspirent les scenarii de ses films, dans lesquels ils apparaissent entièrement mobilisés par diverses actions effectuées dans des conditions de travail à la chaîne. Les matériaux en cours de transformation conduisent souvent à la production d’objets a priori absurdes et inutilisables.